Unis pour le respect et le soutien aux familles !

Chers amies, Chers amis,

Merci à vous toutes et tous pour votre participation énergique au processus de consultation sur le thème du 17 octobre, organisé au début de cette année. Vos contributions, vos réflexions et vos paroles pleines de sagesse sont profondément appréciées et nous inspirent toujours dans la préparation de notre déclaration annuelle du 17 octobre.

En jouant un rôle de passerelle entre les membres du Forum et les Nations Unies, nous faisons de notre mieux pour que vos voix soient entendues aux plus hauts niveaux, et pour que le thème de la commémoration mondiale soit bien celui que vous avez choisi. Le processus n’est pas toujours simple, mais soyez assurés que, lentement mais sûrement, les responsables politiques commencent à parler des sujets qui vous tiennent à cœur.

Comme vous le savez, la pauvreté telle qu’elle est vécue par les personnes concernées est souvent méconnue, voire mal comprise par les décideurs. Les mesures actuelles de la pauvreté – y compris l’Indice de Pauvreté Multidimensionnelle (IPM) – se concentrent encore uniquement sur le revenu, l’éducation et l’accès aux services d’infrastructure de base comme l’eau potable et l’assainissement, ce qui reste très insuffisant. Vous nous avez fait part de l’importance de mieux comprendre les dimensions cachées de la pauvreté. Et grâce à notre travail commun, nous pouvons commencer à mettre en lumière ces dimensions cachées – en particulier les mauvais traitements sociaux et institutionnels que subissent les personnes vivant dans la pauvreté – et faire entendre auprès des décideurs l’urgence d’y mettre fin.

Notre thème pour 2025 portera sur « le respect et le soutien effectif aux familles », afin que les enfants et les personnes vivant dans la pauvreté puissent, à terme, sortir de la pauvreté. La triste réalité est que, peu importe les efforts des parents, leurs enfants vivent souvent les mêmes privations, et la pauvreté peut parfois entraîner la séparation familiale. L’extrême pauvreté, la faim et la misère peuvent pousser des enfants dans la rue, ou contraindre les parents à confier leurs enfants à des orphelinats ou à les faire travailler comme domestiques. Dans certaines situations, une mère est obligée de laisser ses enfants sans surveillance pendant qu’elle travaille de longues heures pour pouvoir nourrir sa famille. La pauvreté n’est pas de la négligence, et pourtant, dans certains pays, des enfants sont retirés de leur foyer non pas à cause de violences ou de fautes parentales, mais en raison de difficultés financières et de privations. Malgré la diversité des contextes et toutes les forces qui cherchent à les séparer, l’expérience montre que la majorité des parents et des enfants souhaitent rester ensemble et se soutenir mutuellement face à la précarité. Nous espérons que notre thème 2025 sur le soutien aux familles vivant dans la pauvreté contribuera à reconnaître les efforts immenses des parents pour leurs enfants, et à appeler au respect et à un soutien effectif pour les familles.

Lors de la consultation, plusieurs d’entre vous ont justement souligné qu’il existe de nombreux professionnels dévoués et bien intentionnés dans les institutions, qui se retrouvent piégés – contraints de suivre des règles contre-productives et peu utiles. Il y a aussi beaucoup de personnes formidables dans notre société, qui veulent sincèrement agir pour le bien. Lorsque nous parlons de mauvais traitements sociaux et institutionnels, il ne s’agit pas de désigner des coupables, mais de faire appel à une meilleure compréhension. Le 17 octobre est, après tout, une journée de compréhension et de solidarité. Une journée qui nous rappelle que nous devons agir ensemble. Une journée pour nous redonner de l’énergie, une journée pour nous mobiliser.

Alors, dites-nous ce que vous ferez le 17 octobre prochain – partagez avec nous vos activités et vos photos. C’est ainsi que nous saurons que nous ne sommes pas seuls. Inspirons-nous les uns les autres, partout dans le monde – des hameaux les plus reculés aux grandes villes mondiales comme New York ou Paris. Le 17 octobre est notre journée. Ensemble, nous pouvons, et nous allons, mettre fin à la pauvreté.

Aye Aye WIN, Présidente du Comité international 17 octobre