Extraits Charte internationale 17 octobre

I – Respecter l’esprit de la Journée

1. La Journée est un rassemblement pour la paix et la dignité
humaine, fondée sur l’appel ci-dessous gravé sur la Dalle à
l’honneur des victimes de la misère, scellée Place du Trocadéro,
Paris, France.

« Le 17 octobre 1987, des défenseurs des droits de l’homme et

du citoyen de tous pays se sont rassemblés sur ce parvis. Ils ont

rendu hommage aux victimes de la faim, de l’ignorance et de la

violence. Ils ont affirmé leur conviction que la misère n’est pas

fatale. Ils ont proclame leur solidarité avec ceux qui luttent à

travers le monde pour la détruire.

Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les

droits de l’homme sont violés.

S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré. »


Père Joseph Wrésinski

2. La Journée suscite des temps de rencontres qui n’auraient
pas lieu dans la vie courante entre les plus pauvres et les autres
citoyens autour d’une volonté commune d’éliminer la grande
pauvreté.

3. C’est une Journée pour reconnaître l’égale dignité de chacun.
Durant cette Journée chacun accepte de s’unir autour des plus
pauvres qui sont, partout dans le monde, les premières victimes
de multiples formes de violence.

4. La Journée devrait rendre compte des engagements et des
contributions de personnes refusant la misère au quotidien…
Les personnes en situation de pauvreté sont centrales dans la
célébration de la Journée.

5. La Journée vise a développer une compréhension mutuelle,
une solidarité et une responsabilité partagée entre personnes et
groupes de différents horizons, en collaboration avec les personnes
en situation de pauvreté… La préparation de la célébration de la
Journée devrait être un processus continu, tout au long de l’année.

6. La Journée symbolise le combat quotidien de ceux qui vivent
la misère.

7. La Journée nous rappelle que dans le monde entier, les plus
pauvres sont contraints de vivre dans la honte. C’est pourquoi les
organisateurs veilleront à ce que toutes les activités organisées
à cette occasion et l’ensemble des messages diffusés (textes,
photos, films….) respectent la dignité des personnes qui sont à
l’origine de ce rassemblement.

II – Objectifs de la Journée

Pour inviter l’ensemble des citoyens et des institutions, publiques
et privées, à se rassembler et à exprimer leur refus de la misère,
voici quelques propositions :
En affichant sa solidarité, y compris avec celles et ceux qui sont
absents, qui n’ont pas osé venir.
Sensibiliser et mobiliser toutes les parties prenantes : hommes,
femmes, enfants, jeunes et anciens. Il est important de chercher
à sensibiliser les enfants et les jeunes aux droits de l’homme et à
la lutte contre la misère.
Rencontrer et dialoguer avec les personnes en situation de
pauvreté.
Permettre à chaque citoyen, participant individuellement ou
par le biais d’une organisation, de marquer sa solidarité et de
renouveler son engagement à s’unir dans un combat commun,
par un geste significatif dans la culture de son pays, tout en
respectant l’esprit de la Journée.
Donner une dimension internationale à la célébration de la Journée.
Donner un écho public à cette Journée.

III – Des repères sont proposés pour atteindre ces objectifs

Célébrer la Journée dans des lieux qui témoignent de l’histoire
de l’humanité, de l’histoire souvent méconnue des plus pauvres,
et du respect dû aux victimes de la misère.
Rendre honneur aux victimes de la misère en réaffirmant le lien
entre pauvreté et droits de l’homme.

IV – La Journée n’est pas

Un lieu où les personnes en situation de pauvreté viennent
exhiber leurs situations de détresse devant d’autres.
Une tribune pour des responsables politiques, administratifs,
associatifs…
Un forum d’associations, une Journée de revendication ou de
publicité personnelle.